Formation

Reposer la question de l’éthique au cœur des pratiques, c’est intégrer le fait qu’elle est consubstantielle à toute prise de décision

Ethique Managériale

Mettre l’éthique au cœur de nos pratiques

Le constat. Depuis la fin des années 80, on constate un intérêt croissant pour la question de l’éthique en entreprise.
Et pourtant combien de managers, quotidiennement, nous partagent leur difficulté de plus en plus grande à vivre ces contradictions et oppositions permanentes entre les discours vertueux qu’on leur tient – et qu’on leur demande de tenir – et le caractère bien moins ‘’enchanté’’ des  réalités quotidiennes auxquelles ils se trouvent confrontés. (nécessité absolue d’atteindre des objectifs commerciaux ou de production, en dépit de la faiblesse des moyens mobilisables ; obligation de  faire respecter des procédures privées de leur sens et des plus déresponsabilisantes ; incitation à appliquer des méthodes managériales ou de gestion bien peu respectueuses des valeurs qui sont les leurs …)

engagementAu regard des impacts économiques mais aussi sociaux ou environnementaux des décisions à prendre au quotidien pour assurer leur rentabilité – parfois même leur survie – en contexte d’hyper-concurrence, les entreprises sont, de fait, maintenant plus que jamais, sous observation.
Elles se doivent donc d’apporter des garanties. Ce qu’elles font. Notamment en la forme des discours tenus et d’engagements affirmés en ce sens.
Et pourtant, souvent, dans une forme d’escamotage du réel, ou dans une forme de diversion, organisés par les entreprises au travers de la force des discours tenus, réputés mobilisateurs, ce qui est en jeu c’est d’abord leur volonté de formater les esprits ou de conditionner les conduites.
Ces discours voilant souvent la réalité, les mots deviennent alors les paravents  de leurs attitudes, de leurs comportements et de pratiques pas toujours avouables. En réalité, si les entreprises prêtent un soin particulier à leur communication au moins, et à certaines de leurs pratiques présentées en exemples, ne serait-ce pas uniquement parce qu’elles chercheraient à racheter une crédibilité largement entamée.

Cet art de raconter une / des histoire(s) pour mieux faire passer ses idées)  pourrait donc vouloir s’en tenir, dans un champ d’action – pour ne pas dire de bataille – dégagé de toute intention éthique, à sauver les apparences, à faire diversion, sorte d’ «arme de distraction massive» (Christian Salmon) au service d’intentions pas toujours louables.

Notre vision. Le retour à la nécessité d’une éthique véritable (au sens d’ancrée) apparaît donc bien se constituer comme l’alternative, et comme le frein opposé au ‘’tout est possible’’, ou à ‘’la fin justifie les moyens’’.
Alors comment les entreprises peuvent-elles davantage – ou à nouveau – considérer aussi les critères éthiques dans leurs décisions ?
Comment peuvent-elles, remises en cause également par les interrogations et les exigences de sens, portées notamment par les nouvelles générations, respecter un certain nombre de valeurs sur lesquelles elles seront évaluées, jugées ?

Tout naturellement, le management se trouve pris au cœur de cette interrogation éthique : dans la capacité à influencer le comportement des hommes au sein de l’entreprise, pour les amener à agir dans le sens des intérêts de celle-ci, le management doit se soumettre aussi à la question de la véritable nature de ses fins et à celle de la validité des moyens mobilisés pour les atteindre, chacun devant au final répondre  des conséquences de ses actes…

Si l’éthique revient donc, pour toutes ces raisons, au premier plan, la question est néanmoins de savoir s’il s’agit pour l’entreprise

  • d’éthique SUR les murs, ayant vocation à être communiquée  (chartes, principes, affirmations …)  pour rassurer, convaincre, séduire …
  • ou d’éthique DANS les murs, ayant vocation à être partagée pour irriguer les pratiques des acteurs (sens partagé, repères communs, valeurs propres…) qui ordonnent les fins poursuivies et les moyens retenus pour les atteindre.

Reposer la question de l’éthique au cœur des pratiques, c’est intégrer le fait qu’elle est consubstantielle à toute prise de décision, même si c’est implicitement le plus souvent, que nous sommes amenés à trancher dans des conflits de valeurs, de finalités, d’intérêts (les dilemmes éthiques).

Notre questionnement et nos choix éthiques seront alors d’autant plus éthiques que la ‘‘zone grise’’ entre le bon et le mauvais / le bien et le mal, sera ténue et que notre liberté de choix sera grande…

Remettre en perspective toutes ces questions, et être amenés à en tirer les conséquences pour nos conduites individuelles et collectives, s’avère alors pour le coup des plus bénéfique.

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