Accompagnement individuel et collectif

Accompagnement Individuel, Coaching

Sortir des situations d’impasse dans lesquelles nous nous trouvons souvent, dépasser les dilemmes auxquels nous nous trouvons confrontés et qui nous empêchent d’agir, demande préalablement de comprendre nos propres cohérences internes – le plus souvent inconscientes – qui nous conduisent à penser et à agir comme nous le  faisons. Si nous n’avons pas toujours raison d’agir comme nous le faisons, sans doute avons-nous nos raisons d’agir ainsi !….

Dans les accompagnements proposés en mode coaching, l’option retenue – partant du contexte spécifique et de la demande exprimée ou implicite – tiendra donc à cette triple conviction :

  • Penser est le préalable indispensable si l’on veut se donner quelque chance de comprendre ;
  • Comprendre (nos logiques internes, celles de nos organisations) permet de prendre conscience, afin de s’ouvrir à d’autres manières de penser, et au final permet d’envisager d’autres voies pour agir … ;
  • Penser autrement pourra alors ouvrir à la possibilité de changer …

«  Aussi audacieux soit-il d’explorer l’inconnu, il l’est plus encore de remettre en cause le connu … » Walter Kasper

Quelques approches proposées et outils mobilisés

Pour conduire ce travail d’accompagnement en mode coaching, le cadre de référence que nous retiendrons pourra, notamment, et de manière non exhaustive, articuler selon les situations :

1- les apports du courant humaniste

engag_real_soi11(et notamment les acquis de Rogers et Maslow) en appréhendant la personne accompagnée comme

  • sujet à part entière,
  • en quête d’une plus grande réalisation de soi,
  • animée par le souci permanent de la responsabilité de ses choix,
  • et détenant en elle un potentiel qui ne demande qu’à s’exprimer.

Plus particulièrement, les acquis de l’école de Carl Rogers, nous conduiront à veiller à instaurer le climat de confiance qui permettra à la personne accompagnée d’initier un mouvement de changement.
Parmi les outils de la psychologie humaniste, nous mobiliserons particulièrement

  •   le principe de non directivité dans la conduite de l’entretien de coaching, fondé sur le fait que la personne accompagnée est foncièrement digne de confiance, autonome et responsable. Elle sait ce qui est bon pour elle. Elle possède en elle les clefs et les ressources nécessaires pour y parvenir. Cela nous amènera à veiller à toujours accompagner la personne au rythme de son élaboration personnelle et de ses prises de conscience successives.
  • la bienveillance inconditionnelle à l’égard de la personne accompagnée, et notamment l’acceptation de ce qu’elle est, de ce qu’elle dit, ouvrant par là-même la voie à sa propre acceptation de ce qu’elle est ou vit .
  • l’empathie, comme capacité à s’inscrire dans la « réalité » de la personne accompagnée afin de comprendre, d’éprouver la situation de son point de vue à elle, sans toutefois se laisser envahir par son expérience ou sa situation. Il ne s’agit en effet pas de se mettre à sa place, car à ce moment-là nous serions deux à la même place et il n’y aurait plus personne à la place du coach !…Autrement formulé, il s’agira de s’occuper d’elle pour qu’elle puisse s’occuper de son problème…

« Le danger, ce n’est pas ce qu’on ignore, c’est ce que l’on tient pour certain et qui ne l’est pas … » Mark Twain

Si ces conditions sont réunies, alors, selon la conception rogérienne, la personne pourra engager un changement, dans un continuum qui l’amènera d’un état de fixité / stabilité vers un processus évolutif  fondé sur une confiance solide dans sa propre capacité à évoluer.

2 – Les théories de la communication et du constructivisme radical

(travaux de Paul Watzlawick et de l’école de Palo Alto) qui posent le principe selon lequel notre image de la réalité – en tant que produit de notre interaction avec cette réalité – est avant tout façonnée par nos expériences et représentations, et qu’elle n’est donc pas LA réalité elle-même.

Si alors, ce qui pousse l’individu à agir d’une manière plutôt que d’une autre – ou à ne pas agir – est avant tout lié à la représentation qu’il a de la situation, l’enjeu sera donc bien de l’accompagner pour l’amener à faire évoluer sa vision du problème (au travers de la technique dite du recadrage) afin d’envisager de nouvelles manières d’agir (notamment en consentant à renoncer aux tentatives de solutions antérieures qui se sont jusqu’alors avérées infructueuses).

Ainsi, dans la mouvance des thérapies dites brèves, notre coaching proposera à la personne accompagnée une approche, avant tout pragmatique, inscrite dans une perspective globale, où – en veillant à n’être ni prescriptif, ni partisan – nous l’aiderons à envisager  ses différents modes d’action possibles, à évaluer ses différentes ressources disponibles, afin qu’elle puisse se donner le maximum de chances d’agir différemment et de modifier les interactions qui jusqu’alors avaient maintenu son problème en l’état.

Cela pourra nous conduire à la faire travailler sur ses perceptions (mécanismes de sélection, d’organisation et d’interprétation…), ses croyances (préjugés, jugements, pensées limitantes, prédictions auto réalisatrices …) afin de s’ouvrir à de nouveaux « modes de penser » ouvrant eux-mêmes pour elle à de nouveaux « pouvoirs d’agir ».

visionDans ce même esprit, nous serons conduits, avec la personne accompagnée, à faire les distinctions qui s’imposent entre les changements dits de type 1 (consistant en un « plus de la même chose, produisant encore un peu plus de la même chose ») et les méta-changements ou changements de type 2 en cela qu’ils offrent une véritable alternative, au travers d’une réelle évolution et d’une rupture avec les attitudes antérieures.

3 – Les travaux de l’approche systémique

(dans la mouvance de Grégory Bateson) qui, réfutant la vision strictement analytique des causes, et la logique disjonctive qui lui est associée, s’attachent plutôt à la prise en compte de la globalité du système, de ses acteurs, de leurs interactions, de la dynamique à l’œuvre, pour optimiser les conditions d’un changement bénéfique.
Cette approche focalisée sur l’efficacité se révèlera des plus opérante lorsqu’il s’agira de changement individuel ou collectif « Quand un élément du système bouge c’est l’ensemble du système qui bouge ».

Nous pourrons recouper cette approche :

  •  avec les principes de pro-activité (concentrer ses efforts dans sa zone d’influence et non de contrainte, donner la priorité aux priorités) développés par Stephen R Covey « notre comportement découle de nos décisions et non de nos conditions ».
  • ou avec les travaux de Victor Frankl « l’important n’est pas ce qui nous arrive mais ce que nous en faisons ». Dans cette approche, qu’il nomme la logothérapie (du grec logos signifiant esprit et sens, en tant que dimensions supérieures en l’être humain) Viktor Frankl invite à “l’effort humain fondamental pour trouver un sens à sa vie”. Pour lui, ce qui doit primer chez l’être humain, ce qu’il a de plus important et qu’il a oublié en chemin, c’est sa possibilité d’auto-transcendance et de choix conscient, vers les valeurs supérieures qui l’inspireront et l’animeront, quand il décidera de se connecter au plus profond de son humanité.

«  On commence à penser lorsqu’on ne sait plus … » Yves Clot

4 – Les apports de la (psycho)sociologie clinique

qui, au carrefour des différents courants des sciences humaines (sociologie, psychologie sociale ou psychanalyse) reposent sur le postulat que la dimension psychique (individuelle) et la dimension sociale (collective) ne sauraient être dissociées si l’on veut rendre compte de l’intégralité des conduites humaines.

Ainsi les conduites humaines seront appréhendées comme des processus relationnels à l’intérieur desquels les ressorts psychologiques et les ressorts sociaux seront également considérés, et pris en compte, dans leurs interactions respectives.
Cela nous conduira à appréhender le sujet-acteur comme un être relationnel et en interaction, au cœur d’un jeu d’influence, entre ses contraintes, ses contrôles ou conditionnements d’une part, et sa liberté, son autonomie et sa capacité d’autodétermination, d’autre part.

Ainsi dans notre démarche de coaching nous prendrons en compte

  • les phénomènes affectifs et inconscients affectant les représentations et les conduites, et conditionnant par là-même toute possibilité d’évolution de la personne accompagnée
  • les rapports sociaux également, dans leur dimension existentielle,
  • et au final la perspective dynamique évolutive concernant la personne, la positionnant comme sujet en situation, potentiellement en capacité d’évoluer et d’apprendre.

5 – Les concepts de l’analyse transactionnelle,

initiée par le docteur Eric Berne, approche héritière des différents courants de la psychologie moderne, qui analyse les comportements, attitudes, paroles et réactions physiques et émotionnelles au travers d’outils d’analyse de la personnalité.

Ainsi grâce à elle, nous aiderons la personne accompagnée à mettre en perspective ses différentes options en matière de comportements dans une situation donnée. Parmi les outils que nous pourrons utilement mobiliser, on peut citer :

  • Les 3 états du moi  – ‘’Parent’’ (normatif, persécuteur, nourricier, sauveteur), ‘’Adulte’’ ou ‘’Enfant’’ (libre, adapté ou rebelle) – comme divisions de la personnalité entre 3 facettes qui se traduisent pas des systèmes de pensée, des modes d’éprouvé des émotions, et des styles de comportement bien spécifiques. (l’état de « Parent » dans la reproduction des attitudes et comportements empruntés aux figures parentales ; l’état d’« Enfant » lié aux expériences précoces et aux réactions qui y ont fait suite et conduisant à des formes de conditionnement et de dépendance vis-à-vis des autres ; l’état « Adulte » comme position plus autonome et plus équilibrée avec les autres).
  • Les 4 positions de vie (Franck Ernst), s’offrant à la personne, comme 4 façons de concevoir les relations entre soi-même et les autres et influençant la manière dont la personne pense, agit et entre en relation.
    (chacun de ces 2 pôles de la relation -soi-même et l’autre- peut être perçu positivement ou négativement, d’où 4 positions – les positions de vie – ou 4 styles de relations avec les autres, allant de la domination à l’effacement / complaisance, en passant par la résignation ou la perspective positive et constructive).
  • Les techniques de communication : basées sur l’écoute dynamique, les techniques de questionnement, les relances passives ou actives (notamment la reformulation) et permettant de mieux s’informer pour être en capacité d’accompagner, et plus encore permettant  à l’autre de s’éclairer lui-même.
  • Les petites voix ou mini-scénarii en la forme de messages intérieurs contraignant, entraînant des conduites compulsives, et qui influencent de manière cachée l’ensemble des comportements de la personne et pouvant parfois l’enfermer dans la répétition de l’échec.Dans notre position de facilitateur, nous pourrons en tant que coach, ouvrir la personne accompagnée à la prise de conscience, pouvant l’amener à se fixer des objectifs de progrès – dans une forme de contrat de transformation passé avec elle-même – faisant de cette approche un vrai levier de changement.

«  Les choses ne changent pas ! … change ta façon de les voir … »  Lao Tseu

6 – Certains des apports du courant psychanalytique,

analysant les mécanismes affectifs intervenant – entre personnes ou en la personne elle-même – dans leurs dimensions inconscientes (dynamique pulsionnelle, causalité inconsciente, déterminisme psychique…), et amenant grâce à une écoute ‘’la plus pure possible’’, la personne accompagnée à s’écouter elle-même.
Ainsi en instaurant ce lieu, où la personne accompagnée pourra tenter d’élaborer autour de son inscription en tant que sujet (dans le travail, dans l’organisation) , nous offrirons un cadre, un espace, ouvrant potentiellement à une prise de conscience porteuse d’évolution pour la personne accompagnée.

Selon le cas, cela pourra lui permettre de dépasser un symptôme, de produire du sens, de s’affranchir de l’enchaînement répétitif …